Au boulevard Malesherbes l’hiver, l’été au château des Bélices, une élégante résidence des environs de Paris, nous nous retrouvions souvent, quelques hommes de même race, au foyer d’un ami commun, grand bibliophile, amateur de peinture, un peu peintre lui-même, écrivain à ses heures, et qui recherchait la compagnie des artistes et des lettrés.
A Paris, on dînait, on dansait, on entendait de bonne musique. Entre temps, la chanteuse en vogue y disait de son répertoire ce que d’honnêtes femmes en peuvent entendré ; Pagans y dérouillait sa voix à quelque brûlante seguédille ; l’incomparable guitariste Bosch y faisait de ses doigts d’acier tour à tour rire et pleurer l’intime symphonie de son instrument, si démodé en tout autres mains et dans les siennes merveilleux.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.