Tu as proche quarante ans, une famille, un agenda bien rempli. C’est au moment où tout va pour le mieux dans ta vie de femme accomplie que le chaos entre dans celle-ci par la porte d’en arrière. Débute alors une aventure en trois temps. D’abord, une longue suite de rendez-vous médicaux, d’innombrables couloirs d’hôpitaux arpentés, puis un diagnostic : lymphome de Hodgkin. Cancer des ganglions lymphatiques. Comment annoncer ça à ton entourage ? Comment te préparer à mettre ta vie sur pause ? Et les enfants, dans tout ça ? Le travail, les loisirs, les amis et tout le reste ? Ensuite, des traitements, des traitements, et encore des traitements. Et tout ce qui vient avec. La moitié d’une année passée dans un quotidien pas naturel qui devient pourtant rapidement une routine rassurante. Puis, l’Après. Parce qu’après la course contre le mal, c’est l’épuisement. L’incertitude. Les doutes. Un grand vide à remplir, petit à petit. Tout au long de l’aventure, car c’en est bien une, tu tentes de garder la tête froide. À travers les hauts et les bas de ton état physique, de ton moral, aussi (surtout), tu apprends à te moquer de toi et à dédramatiser la situation auprès de tes proches. Parce que ce qui t’arrive n’empêche pas le soleil de faire fondre la neige ni le téléphone de sonner. Et parce que, parfois, il vaut mieux en rire qu’en pleurer.